Turbopropulseurs régionaux : 4 conseils pour faciliter la reprise des vols
1. Remisez votre moteur dans des conditions optimales.
Le secteur de l’aviation continue à se remettre des effets de la pandémie. De nombreux avions reprennent donc du service après avoir été cloués au sol durant des mois. Comme les voyages internationaux font toujours l’objet de restrictions, ce sont les avions régionaux qui ouvrent la voie à un retour graduel à la normale. Forts de leur taille, de leur polyvalence, de leur efficacité et de leur fiabilité, ils participent au redressement progressif de l’industrie mondiale des voyages d’affaires et d’agrément.
En cas de période d’inactivité prolongée, il convient de respecter quelques étapes importantes dès l’entreposage de vos turbopropulseurs régionaux, afin de faciliter leur future remise en service.
Comme l’explique un de nos précédents articles publiés sur Airtime, les mesures suivantes peuvent s’appliquer, en fonction de la durée d’immobilisation et du modèle du moteur :
- Vidanger le carburant et le remplacer par un liquide de conservation;
- Protéger le circuit d’huile;
- Placer des sacs desséchants dans le moteur;
- Sceller toutes les ouvertures du moteur;
- Faire un lavage de dessalage.
Pour de plus amples renseignements sur les différentes procédures à suivre, consultez le manuel d’entretien de votre moteur, qui constitue la référence absolue sur le sujet.
2. Vérifiez votre moteur durant son remisage.
Si vous penchez en faveur d’un fonctionnement régulier, Camilo Rendon, gestionnaire principal, Ingénierie de l’entretien, Turbopropulseur régional PW100 chez Pratt & Whitney Canada préconise de faire tourner votre moteur toutes les une ou deux semaines, selon son modèle.
Retirez les housses et faites tourner le moteur jusqu’à ce que le circuit d’huile atteigne certains paramètres précis. Puis, arrêtez le moteur avant de remettre les housses. Tous les 30 jours, inspectez les composants externes du moteur en vue de rechercher d’éventuelles traces de corrosion. Procédez également à l’analyse de l’huile afin de vous assurer qu’elle remplit correctement son rôle de lubrifiant et qu’elle n’est pas trop acide.
Si vous choisissez de ne pas utiliser votre moteur, il n’est pas pour autant question de le laisser à l’abandon durant des mois. Toutes les procédures de remisage ont pour objectif de protéger votre moteur contre la corrosion. En vue de conserver des conditions d’humidité optimales pendant cette période d’immobilisation, placez des sacs desséchants à l’intérieur du moteur ainsi qu’un indicateur qui évaluera l’hygrométrie. Recouvrez ensuite le moteur d’une housse transparente afin de pouvoir lire facilement l’indicateur.
En période d’inactivité, vérifiez l’humidité une fois par semaine. Si elle dépasse le seuil mentionné dans le manuel (généralement 40 %), c’est qu’il est temps d’ouvrir le moteur et de le faire tourner ou de remplacer les sacs desséchants.
Que vous ayez remisé votre moteur à l’intérieur ou à l’extérieur, le processus de base reste le même. Mais à l’extérieur, notamment dans une zone tropicale ou côtière, il vous faudra probablement remplacer les sacs desséchants plus souvent.
3. Vérifiez que le moteur est prêt à être remis en service.
D’abord, il convient de vérifier que toutes les ouvertures précédemment scellées sont bien dégagées et non obstruées, et que tous les indicateurs d’humidité, sacs desséchants et barrières contre l’humidité ont été retirés.
Vous devrez ensuite, selon la durée du remisage, réactiver les circuits d’huile et de carburant et rechercher d’éventuels signes de corrosion – il s’agit là de la principale source de préoccupation après une période d’arrêt. En cas de traces de corrosion, il vous faudra nettoyer ou réparer la pièce comme il se doit.
Ce n’est qu’une fois ces étapes accomplies que vous pourrez faire de nouveau tourner le moteur. « Quand vous entreposez longtemps votre moteur, il est important de suivre ces procédures à la lettre afin de vous assurer qu’il sera en état de marche lors de sa remise en service. Si vous respectez toutes ces recommandations, vous devriez être prêt à reprendre les airs sans problème », explique Camilo.
4. Sachez qu’il est parfois nécessaire de prendre des mesures supplémentaires avant la remise en service de votre moteur.
Si le moteur n’a pas été remisé selon les procédures recommandées, nous conseillons aux exploitants de se mettre en relation avec nous. Nous procéderons alors à une évaluation au cas par cas. En fonction de la durée d’immobilisation, de l’environnement de remisage et d’autres facteurs, nous serons en mesure de dire si le moteur peut être remis en service ou s’il doit d’abord subir une légère révision.
Même si une visite en atelier est jugée inutile avant la remise en service du moteur, l’exploitant se devra de continuer à surveiller certains paramètres pendant une durée déterminée.
Si vous avez des questions, communiquez avec votre gestionnaire, Service client, avec votre directeur, Services sur le terrain, ou avec votre Centre Priorité clients de P&WC. Ils vous aideront à remettre votre moteur en service dans les meilleurs délais.